Archives mensuelles : février 2019

News du 26 février 2019

Une pétition anonyme pour déformer et dénigrer

Une pétition « contre » le projet de parc de loisirs à Fréhel est apparue sur internet depuis dimanche 24 février. Comme il est fréquent dans les réseaux sociaux, l’anonymat est la méthode choisie pour déformer et dénigrer le projet. Pour rechercher le choc émotionnel, la description est orientée, le vocabulaire est véhément, en forme de slogan et de sentence (afficher ici). Ainsi les lecteurs sont enclins à des commentaires peu amènes.

Ce qui n’est pas écrit dans la pétition

-le projet est d’origine citoyenne et porté par une association de la commune de Fréhel, transparente et gouvernée démocratiquement. Plusieurs des membres sont actifs dans des associations environnementales et ont le souci d’exemplarité pour mener ce projet d’intérêt collectif.

-le projet a pour objectif d’embellir un site depuis longtemps à l’abandon, fermé au public car dangereux, dont les bâtiments se détériorent et sont régulièrement vandalisés. Le projet contribuera ainsi à réduire progressivement le « point noir » environnemental résultant de l’exploitation des carrières depuis le 19 siècle.

-l’objectif de développement durable guide la démarche, soucieuse à la fois de la préservation et de la valorisation de l’environnement, de l’enrichissement de la vie sociale et économique en presqu’île du Cap Fréhel.

-des bureaux d’études environnementales et urbanistiques ont été missionnés pour élaborer une intégration paysagère optimale et un strict respect de la règlementation (Loi Littoral, SCoT, PLU) : comment pourrait-il en être autrement pour obtenir les autorisations ?

-une large concertation a été engagée et se poursuit avec les élus, les services publics, les acteurs économiques, les associations environnementales, afin de perfectionner le projet. Celui-ci prendra en considération lorsqu’elles seront publiées les recommandations paysagères de l’Opération Grand Site (OGS) pour les Caps d’Erquy et de Fréhel.

-les activités prévues comprendront un pôle culturel / scientifique / technologique (à l’intérieur des bâtiments) et un pôle nature / ludo-sportif (en extérieur). Elles seront non seulement destinées aux touristes mais aussi à la population locale toute l’année.

Ce qui est faux dans la pétition

– il est écrit que le projet est « à l’entrée de la réserve ornithologique et du site majestueux du Cap Fréhel » : c’est faux puisque le projet est à plus de 8 kms de cette réserve et que le site des carrières est invisible de la route littorale. L’auteur, bien entendu anonyme, fait l’amalgame en laissant supposer que la photo qu’il publie est proche de la réserve.

– il est écrit « on bétonne, toujours et encore plus ! » : c’est faux puisque les constructions existent déjà et seront réhabilitées avec quelques extensions limitées, les stationnements et sentiers seront réalisés sans béton ni bitume. L’ensemble des travaux et aménagements légers seront évidemment en conformité avec la règlementation.

Le parti pris de l’auteur anonyme pour dénigrer

– « laisser la nature reprendre ses droits » : c’est un slogan qui fait fi de l’état des lieux environnemental du site et des restauration de landes qui seront proposées en lieu et places de pinèdes artificielles non propices à la biodiversité naturelle.

– « pollution, du bruit, des véhicules, des déchets (on connait la discipline des touristes en matière de propreté !) » : visiblement l’auteur en est réduit à une vision cauchemardesque d’un parc de loisirs et des touristes. Sans doute est-il lui-même exemplaire, ne reposant aucun espoir sur la démarche du tourisme durable et n’accordant aucun crédit à des acteurs qui s’attèlent pour le promouvoir sur le Grand site Cap d’Erquy Cap Fréhel.

– « le plus aberrant sont les parcours acrobatiques, pont de verre, via ferrata, saut à l’élastique, tyrolienne géante » : l’auteur ignore que les équipements retenus s’intégreront dans un large parcours pédagogique et ludique, prétexte à la découverte de l’environnement et de l’histoire des carrières.

Quant à nous, nous ne sommes pas anonymes !

Nous sommes résidents de la presqu’île du Cap Fréhel, amoureux du littoral et de notre cadre de vie. Pour ce projet nous pouvons nous réclamer de nombreux soutiens sur le territoire et bien au-delà.

Nous allons poursuivre et intensifier la concertation avec la population pour perfectionner le projet, en toute transparence et avec la volonté de consensus. La structure porteuse, qui sera créée pour porter le projet final, sera ouverte au public : une opération de financement participatif (crowdfunding) sera proposée le moment venu.

Pour le Conseil d’Administration d’Initiative Cap Fréhel

Rémi LOYER, Président

Cliquer ici pour en savoir plus sur le projet réel

 

News du 21 février 2019

Relevés topographiques lors de la « grande marée »

Il leur a fallu se lever tôt ce 21 février : à 7h45 les volontaires d’Initiative Cap Fréhel ont été ponctuels au rendez-vous fixé aux anciennes carrières du Routin et Courcoux par Franck GUILLOIS du Cabinet LEGENDRE Géomètre-Expert. La haute mer prévue à 8h24 ne pouvait attendre car une marée de coefficient 115, nécessaire à ces relevés, ne se reproduirait pas avant le 22 mars.

Étaient présents également Didier FROUX représentant la DDTM 22, Sandrine RIGAUDIERE responsable du service Foncier de la société PIERRE CHARRON SA (propriétaire foncier) ainsi que Bertrand LACOMBE responsable d’exploitation de la société des carrières de Fréhel.

Équipé de bottes et ciré, chacun s’est positionné à la limite des eaux, en se répartissant sur une distance de 500 m environ, afin de planter un piquet au moment du « coup de klaxon » signalant les plus hautes eaux. Il a fallu être prudent compte-tenu du fort dénivelé et des galets instables : fort heureusement la météo s’est confirmée clémente telle qu’annoncée par Météo-France et l’opération s’est parfaitement déroulée.

Il s’agissait d’effectuer les relevés « terrain » pour compléter les autres mesures aériennes réalisées par le SHOM (Service Hydrologique et Océanographique de la Marine). L’objectif final sera de déterminer la limite effective du trait de côte, corrélativement celle de la bande des 100m, ainsi que d’évaluer le risque de submersion marine (pour plus d’information sur cette opération cf la news précédente du 15 février sur www.initiativecapfrehel.fr .

News du 15 février 2019

Des études complémentaires viennent d’être engagées sur le site du projet de parc de loisirs de Fréhel

Pour déterminer le « trait de côte » et évaluer le « risque de submersion marine » 

Après rencontre avec la DDTM 22 et son service SAMEL (Service Aménagement Mer et Littoral), la Société Pierre CHARRON, propriétaire foncier, a missionné à cet effet le SHOM (Service Hydrologique et Océanographique de la Marine) ainsi qu’un géomètre-expert, ceux-ci agissant en concertation. Cela permettra corrélativement de déterminer la limite de la bande des 100 m et d’évaluer le risque de submersion marine.

L’objectif est de se conformer à la « loi littoral » dans la bande des 100 m

Celle-ci comporte des dispositions particulièrement strictes concernant les constructions dans la bande des 100 mètres à compter du rivage.

L’article L 121-16 du code de l’urbanisme dispose en effet : « En dehors des espaces urbanisés, les constructions ou installations sont interdites sur une bande littorale de cent mètres à compter de la limite haute du rivage ou des plus hautes eaux pour les plans d’eau intérieurs désignés au 1° de l’article L. 321-2 du code de l’environnement. »

Cependant des chemins piétonniers et des espaces verts ne constituent pas des constructions ou installations au sens de l’article L. 121-16 et peuvent être autorisés dans la bande des 100 mètres, tels que ceux du Cap d’Erquy (chemins, passerelles et encorbellements).

L’objectif est de s’assurer de l’absence de risque réel de submersion

Dans le cadre de la prévention des risques, l’atlas officiel des risques de submersion centennale révèle quelques zones d’aléa sur le site du Routin et Courcoux.

Pour autant, eu égard à la configuration des lieux et à l’emplacement des aménagements prévus, il n’apparait pas un risque majeur : en effet le profil altimétrique et la topographie des lieux fait apparaître un dénivelé de plus de 5 m au-dessus du niveau des plus hautes eaux (trait de côte) : Voir notre étude de faisabilité parc de loisirs Fréhel

Pour approfondir le « contexte environnemental » et les « mesures d’évitement et de réduction des impacts » sur la biodiversité

Après une 1ère étude de pré-cadrage réalisée en 2018, le bureau d’études environnementales DERVENN a été à nouveau missionné pour réaliser un ensemble de prospections et d’inventaires relatifs aux milieux naturels en 2019.

Les inventaires cibleront l’ensemble de la faune, de la flore et des végétations. Ils s’étaleront sur 4 saisons conformément à la règlementation, des mois de février-mars pour relever les amphibiens précoces, jusqu’en automne/hiver pour les éventuels oiseaux migrateurs et hivernants. Sur cette base, une évaluation des enjeux biodiversité du site sera réalisée et permettra d’affiner le projet afin de mettre en œuvre une démarche exemplaire d’évitement et de réduction des impacts sur la biodiversité de ce secteur remarquable.

Pour cette étude avons sollicité une réunion de cadrage préalable avec les services instructeurs des différents dossiers règlementaires à venir relatifs aux milieux naturels (Etat, Natura 2000), afin de recueillir d’éventuels attendus spécifiques à ce projet ou données et informations qui nous seraient inconnues à ce jour.